L’évolution des modes de consommation et du parcours d’achat, accélérée par la numérisation, remet en question le modèle classique de la Grande Distribution. Cette tendance s’est fortement accentuée durant la pandémie et les confinements successifs. En effet, pendant les confinements et autres restrictions successives, les usages des commandes à emporter (drive) ont augmenté de 65% - atteignant des parts de marché allant jusqu’à 20% en décembre 20212. Il en va de même pour les caisses automatiques dont la dynamique de marché a crû de 25 à 40 % sur l’année. Ces éléments et bien d’autres précipitant le besoin d’adaptation du capital humain aux nouvelles réalités des enseignes.
Sur cette même période, les collaborateurs, qui ont été fortement mobilisés durant la crise COVID-19, ont le sentiment d’avoir très fortement contribué au collectif à titre individuel et sont de plus en plus amenés à questionner la contrepartie de la promesse employeur proposée par leur organisation. Dans les pays anglo-saxons, les analystes évoquent “la grande démission” et la France n’est pas immunisée tant il est vrai qu’il est de plus en plus difficile de trouver des employés souhaitant développer leurs talents dans l’environnement « opérationnel » de la Grande Distribution.
Et pourtant, l’expérience récente démontre qu’un travail en profondeur sur le capital humain permet tout à la fois d’augmenter la productivité commerciale des espaces et produits proposés mais également de réduire de manière significative la surface des coûts que représentent les ressources humaines dans le compte de résultat d’un commerçant – et cela, en apportant de la valeur aux collaborateurs de l’entreprise.