Le besoin en hydrogène est en croissance constante avec une augmentation de 50% de la consommation d’hydrogène au niveau mondial sur la période 2000-20181. Cette demande est aujourd’hui majoritairement tirée par des besoins industriels tels que la désulfurisation de carburants pétroliers (60%), la synthèse d’ammoniac principalement pour les engrais (25%) et la chimie (10%). Cependant, l’hydrogène « gris », c’est-à-dire produit à partir d’énergies fossiles et émetteur de CO2, est encore la norme, représentant 95% de la production.
Des solutions prometteuses sont en passe de devenir matures et permettent d’envisager une décarbonisation progressive de la production d’hydrogène, contribuant à répondre aux enjeux environnementaux :
- L’hydrogène « vert » produit par électrolyse à partir d’électricité d’origine renouvelable
- L’hydrogène « bleu » produit par des combustibles mais en y associant un dispositif de capture et de stockage du CO2
Ce verdissement de l’hydrogène fait émerger de nouvelles applications telles que les transports routiers, maritimes et ferroviaires, l’intégration dans les réseaux de gaz naturel d’une part d’hydrogène ou encore le stockage inter-saisonnier des énergies renouvelables électriques. Elles accélèrent les perspectives de croissance de la demande en hydrogène, qui pourrait représenter entre 8 et 24% de la demande globale en énergie à horizon 2050 en Europe, contre environ 1% aujourd’hui2.